03/06/2008
De l'édition
Qu’apprend-on de neuf, aujourd’hui, dans le monde de l’édition ? Rien qui intéresse les amoureux de littérature, malheureusement et seuls les financiers vont dresser l’oreille. Voici ce dont il s’agit :
La société Editis, qui contrôle notamment Plon, Robert Laffont, XO, First et les dictionnaires Le Robert (et qui avait été achetée en mai 2004 au groupe Lagardère pour 660 millions d'euros), vient d’être revendue avec un gain de 500 millions d'euros au groupe espagnol Planeta.
Editis, numéro deux du secteur en France derrière Hachette (Lagardère), emploie 2.600 salariés et contrôle plus de 40 maisons d'édition.
Depuis 2004, Editis avait acheté le spécialiste du best-seller (XO), les éditions First ou le Cherche Midi. Le résultat d'exploitation s'est accru, nous dit-on, de 60% pour atteindre 93 millions d'euros.
Planeta, quant à lui, souhaite développer l'enseignement à distance (e-learning) et se placer sur le marché des livres et encyclopédies numériques. Il possède déjà 40 maisons d'éditions qui publient plus de 5.000 auteurs (chiffre d'affaires de 2,5 milliards d'euros). Il possède aussi une participation dans la chaîne Antena 3. Il est aussi présent en Colombie, où il a acquis le contrôle du groupe El Tiempo.
Nous ne pouvons que rester muets devant ces chiffres, ces fusions, ces rachats et ces ventes. Quel intérêt ces gens portent-ils aux livres qu’ils vont vendre ? Aucun, bien entendu. Pour eux le livre est un produit comme un autre, qu’il s’agit de commercialiser afin d’en tirer un maximum de bénéfice.
Je suis bien sombre en ce qui concerne l’avenir de l’édition. Devant un tel déferlement, les petites maisons ne vont pas résister bien longtemps, or nous savons tous que ce sont surtout elles qui osent encore publier des auteurs inconnus. Les grands groupes, on l’aura compris, préféreront privilégier des écrivains déjà établis, dont le chiffre des ventes ne suscite aucune inquiétude. On n’édite que ce qui se vend et donc on ne publie que ce qui se lit déjà. Loin de proposer aux lecteurs des ouvrages originaux, on travaille à l’envers. On sonde d’abord le public pour repérer ses besoins et on demande ensuite aux auteurs de répondre à cette attente.
J’ai un peu honte de venir parler de tout cela ici. Ces chiffres sont tellement éloignés de nos centres d’intérêt et de notre amour pour les livres ! Aborder un tel sujet après une note sur la disparition de Dominique Autié peut sembler plus qu’incongru. Pourtant, il disait toujours qu’il croyait encore à un avenir pour l’édition. Il lui semblait percevoir comme un frémissement annonciateur d’un renouveau. Pour lui, en marge de ces grands groupes financiers qui traitent les livres comme s’il s’agissait de vulgaires boîtes de conserve, de petits éditeurs, fiers de leur métier, devraient bientôt refaire surface. Conscients du fait que le livre relève du domaine du sacré, amoureux de la littérature et des beaux ouvrages, ils devraient d’ici peu proposer une alternative intéressante à ces grands groupes dont la production est pour le moins stéréotypée. C’est du moins ce qu’il disait sur son blogue et nous avons tous eu l’occasion de dialoguer avec lui sur ce sujet. Personnellement, je reste très pessimiste, mais lui, qui était du métier, l’était beaucoup moins et je suppose qu’il savait de quoi il parlait. Puisse l’avenir lui donner raison. En attendant, il n’est plus là pour nous rassurer et nous restons bien seuls à contempler ces chiffres de ventes et ces courbes de croissance exponentielles. Bref, il nous manque déjà, lui et son authentique amour des livres.
23:49 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : edition, editis, planeta
Commentaires
C'est évidemment un sujet qui inquiète...
N'êtes-vous pas venu samedi dernier aux Halles de Schaerbeek au JOLI MAI?
Rassemblement sympa de petites maisons d'édition belges et françaises, qui justement sont encore capables de miser sur des auteurs inconnus
Les maisons d'édition qui m'ont publiée, sont de ce type. Il y a un vrai contact entre l'éditeur et l'auteur...
Et puis aussi le prix des livres reste démocratique, c'est un choix...et il me convient. Le livre ne peut pas devenir un objet de luxe dont on attend la sortie événtuelle en livre de poche...
Écrit par : Coumarine | 05/06/2008
Revenons vite aux copistes du Moyen-Age....
Écrit par : alainx | 05/06/2008
Ces petites maisons semblent faire un travail de qualité. Malheureusement, elle n'ont pas les relais nécessaires pour imposer leurs auteurs (genre plateaux de télévision, puisqu'il faut en passer par là: se montrer pour se vendre).
Ceux-ci doivent donc souvent se contenter d'une diffusion confidentielle.
Comme je continue à dire que les éditeurs ne lisent pas les manuscrits qu'on leur envoie. Vous même, votre livre sur les blogues n'a-t-il pas été suggéré par l'éditeur lui-même? Cela n'enlève rien à la qualité du livre, comprenez moi bien. Je dis simplement que si vous l'aviez écrit de votre propre initiative et l'envoyer en parfaite anonyme, il n'aurait sans doute pas été retenu et cela, ce n'est pas normal.
Par contre, pour le deuxième, c'est sans doute différent. Vous devriez nous racontez cela un jour.
L'autre problème, c'est qu'il ne suffit pas d'écrire, mais qu'il faut se montrer. En exagérant, l'éditeur préférera que vous fassiez tous les salons du livre, quitte à vous adjoindre un nègre pour produire de la copie. Le principal pour lui est que le public vous connaisse.
Bon, je caricature, évidemment, mais il y a de cela.
Écrit par : Feuilly | 05/06/2008
Ceci dit, merci à tous les deux d'être passés par ici, dans cette marche de la Romania.
Écrit par : Feuilly | 05/06/2008
Il y a du vrai dans ce que vous dites Feuilly
Pour le premier, c'est un défi lancé au hasard d'une conversation avec l'éditeur qui connaissait la manière dont j'écris pour m'avoir lue (aussi en dehors du blog)
Je n'ai donc pas "pleuré" pour être édité...
Mais ce livre a une diffusion effective mais minimale..
Pour le second, il s'agit d'une toute petite maison d'édition débutante, qui n'assure aucune diffusion...
A moi de faire mon autopromotion...je déteste ça!
Et je n'ai nulle envie de me promener nue à Bruxelles pour attirer l'attention sur moi...;-))
Ce qui m'intéresse, c'est d'écrire... mais ce n'est pas dans le silence de mon bureau avec le clavier comme compagnon que je vendrai mes livres...
On verra...
Écrit par : Coumarine | 05/06/2008
Et voilà ce que Dominique Autié dit dans un très bel article sur la poésie... Que je viens de lire dans son blog:
" (...) J'éprouve de façon de plus en plus nette, comme un petit nombre d'entre nous je suppose, l'injonction faite à la langue d'une entrée en clandestinité. Nous devons continuer d'aller et venir, mener une vie publique quoi qu'il nous en coûte, publier des blogs au besoin, mais notre principal emploi – qui relève d'une nécessité morale – est d'acheminer la langue d'un lieu secret à d'autres lieux secrets [les premiers chrétiens de l'Église du silence portaient ainsi, par les rues, sous le manteau, les Espèces consacrées à leurs frères qui se cachaient]. C'est refuser de verrouiller la présence réelle dans les tabernacles, c'est s'efforcer de reconnaître dans la nuit ceux avec qui la partager."
D. Autié (http://blog-dominique.autie.intexte.net/blogs/index.php/all?cat=38
Écrit par : Pivoine | 05/06/2008
Belle citation, en effet, Pivoine. Mais cette nécessité de partager la parole (le Verbe), il ne faudrait tout de même pas qu'elle vous oblige à avoir une vie publique qui soit plus importante que votre vie d'écrivain. Coumarine le dit très bien: ce qu'elle aime, c'est écrire. Or, si elle se contente de cela, elle ne sera pas connue et donc pas éditée. Maintenant qu'elle a un pied dans ce milieu, la voilà obligée de se faire voir, mais ce n'est pas sa vocation première. Soit elle écrit et elle reste anonyme, soit elle se montre et c'est du temps perdu pour l'écriture (car comme chacun de nous, elle dispose de peu de temps: obligations familiales, etc. On ne vit pas de sa plume.)
Donc, je redis que quelque chose ne fonctionne pas. J'ai déjà vu à des salons du livre des auteurs inconnus qui tenaient le stand de leur éditeur. Cela figurait dans leur contrat: promouvoir la maison d'édition qui n’avait pas les moyens matériels de le faire. Comme on m’a déjà dit que l’éditeur prenait le minimum de frais à sa charge : la couverture, la maquette, la photo sont à charge de l’auteur (or, c’est ce qui coûte le plus cher). Et les bénéfices, s’il y en a (mais nous n’écrivons pas pour cela, bien entendu), ne tombent qu’à partir du 50° (ou du 500°) livre vendu. Et je ne parle pas des aides d’Etat, qui sont destinées à promouvoir de jeunes auteurs (jeunes dans leur travail d’écriture) et que les éditeurs empochent tout en se rabattant sur des auteurs qui ne sont pas vraiment des inconnus.
Écrit par : Feuilly | 05/06/2008
"s'efforcer de reconnaître dans la nuit ceux avec qui la partager"
Comme c'est bien dit, tout de même. En une phrase on touche du doigt cette connivence qui nous relie tous, les amoureux des livres. Et c’est vrai qu’Internet est un outil admirable car nous tous qui dialoguons ici, nous ne nous serions jamais rencontrés sans cet outil.
Cette approche quasi mystique que faisait Dominique Autié de la parole m’interpelle car elle fait suite à une longue discussion que j’ai eue en privé, via les courriels, avec une personne qui s’intéressait fort à la chose. Si cette personne passe par ici, je lui ferai remarquer que Dominique Autié parlait lui de partage. Il ne s’agit pas d’imposer cette parole par la force, comme certains veulent le faire, mais de chercher dans l’ombre (dans ce siècle si peu fait pour nous) des êtres sensibles avec qui la partager. Quand on le lit, on en arrive à toucher du doigt le côté sacré de l’écriture. Dire ce que nous ressentons au plus profond de nous, voilà l’essentiel. Le dire et le partager. Quoi de plus humain, finalement ? Mais de la complicité qui naît entre les lecteurs jaillit une étincelle qui pourrait embraser le monde.
Écrit par : Feuilly | 05/06/2008
après avoir laissé une bêtise ici, je vais tenter de dire quelque chose de plus sérieux... ;).
C'est ce que dit Coumarine qui m'interpelle : je résume : ce qui m'intéresse c'est d'écrire et pas de faire mon autopromotion.
mais si on veut "écrire pour être publié", je ne vois pas comment on peut s'extraire de l'obligation promotionnelle et de ses contraintes. C'est comme si les auteurs pensaient, par je ne sais trop quelles méandres de leur psychisme, qu'ils peuvent s'extraire du système de production et des lois économiques du marché. comme si audience et succès leur était dû par avance...
J'ai exercé un métier en libéral, animant notamment des stages sur la connaissance de soi. J'ai appris que le client il fallait aller le chercher et beaucoup transpirer pour cela. Ah ! Bien sûr, on aimerait qu'il vienne de lui-même par l'opération du Saint Esprit inexistant...
Pensée magique... Quand tu nous tiens !!
Écrit par : alainx | 06/06/2008
Sans doute, mais avec l'écrivain, l'écart est à son maximum. D’un côté un travail solitaire devant son écran (et doublement solitaire puisqu’à côté de la solitude physique il y a la solitude intellectuelle : ce moi profond dans lequel il va puiser la source du livre) et de l’autre ce racolage médiatique qui tient plus du métier d’acteur ou de charlatan.
Car qui va demeurer comme écrivain ? Qui va demeurer visible ? Celui qui détiendra les codes du second métier, celui de l’exhibitionniste. Il faut savoir se vendre (quelle horreur !) Celui qui passe facilement sur un plateau de télévision, qui a la répartie facile, un peu d’humour, un peu d’agressivité, on se souviendra de lui et on achètera son livre.
Autrefois, ce jeu était moins marqué me semble-t-il.
Encore que... On sait que Proust a obtenu le Goncourt par ses relations et qu’il s’est démené comme un beau diable pour l’avoir. Gide était rentier et écrivait dans des journaux, Mauriac aussi. Ils utilisaient donc les moyens de l’époque pour se faire voir. Le summum est atteint avec Simenon, qui organise des fêtes à al sortie de certains de ses livres, où le tout Paris se bouscule.
Et si on remonte plus loin encore, du temps de Montaigne, on se rendra compte qu’il n’y avait que quelques personnes fortunées et cultivées qui pouvaient écrire. Les autres, ma foi…
La grande différence qu’il y a aujourd’hui, c’est la concurrence acharnée. Tout le monde écrit et il faut sortit du lot. Donc, seuls les bons « communicateurs » resteront visibles (et donc lisibles). On achètera leur ouvrage moins pour le contenu de cet ouvrage que pour la prestation qu’il auront su mener à bien lors d’un salon du livre ou d’une lecture publique.
Écrit par : Feuilly | 06/06/2008
Feuilly, vous dites cruellement la vérité...
Moi, petite auteure inconnue, je ne suis pas du genre à racoller...pas du genre à me vendre...
j'attends qu'on vienne à moi, belle illusion...
Finalement, même avec les éditeurs je dois me battre pour que les livres soient diffusés correctement dans les librairies.
J'ai été moi-même prospecter des librairies de Bruxelles pour qu'ils mettent Tout d'un blog dans les rayons
Je passe des heures à cela, "passe-temps" pour lequel je ne suis pas faite, vous l'imaginez!
Quant à l'autre livre, n'en parlons pas...aucune diffusion, juste de l'autopromotion
J'ai le blog bien sûr...je parle de mes livres et HOP! on m'écrit pour me dire que je suis lourdement promotionnelle! (sic)
Je sais que ce livre est plus que valable...mais si personne ne le sait...
Moi je veux écrire le suivant, c'est tout et tenter de tenir la route sur mon blog...
Si vous avez de bonnes idées, je suis preneuse...
Écrit par : Coumarine | 06/06/2008
Oui, vous n'avez que le blogue pour toucher un maximum de personnes en un minimum de temps.
Peut-être essayer les différents forums (« fora » ?) où l'on parle littérature.
Autrefois, le journal Le Monde avait un forum littéraire gratuit. C'est là que j'ai commencé à me promener sur Internet. Il y avait en effet des auteurs débutants qui venaient là rien que pour se faire voir. C'est normal, ils n'avaient pas d'autres alternatives, leurs livres étant mal diffusés par leurs éditeurs. Quant aux libraires, qu'est-ce que vous voulez qu'ils fassent? Ils manquent de place et après quinze jours, ils renvoient les invendus (sauf si, comme vous le faites, vous intervenez personnellement). Et après? Après, c'est dramatique parce que plus personne ne sait que ce livre existe puisqu'il n'est plus visible. Seuls les initiés pourront le commander. C’est à vous décourager d’écrire ! Mais vous avez déjà franchi une étape importante, celle de la publication. Donc, pas de découragement, surtout pas. Après tout, ce qui compte, c’est le plaisir d’écrire, non ? Enfin, c’est ce que je me dis souvent pour me consoler.
Écrit par : Feuilly | 06/06/2008
Evidemment, quand on a travaillé (je veux dire, eu une vie professionnelle, on a pris l'habitude du "savoir vendre", même si on n'aime pas ça...)
Je me rappelle avoir en partie quitté les milieux poétiques à cause de ça: il fallait être partout, écouter tout le monde, acheter tous les bouquins qui sortaient, en plus d'écrire. Tant que je l'ai fait, vaille que vaille, il y avait des textes à moi qui circulaient. Et puis, pendant et après l'avalanche de problèmes perso qui m'est tombée dessus... je suis passée à autre chose. Mais il s'agissait de poésie, quelque chose de très confidentiel finalement.
Mais le passage par la librairie ne me dérangeait pas par contre (sauf que je me coltinais des caisses de bouquins... Puisque je faisais la promo des bouquins vendus par B. Laïque) - là, c'était des rencontres de professionnels entre eux, c'est moins dérangeant que de faire l'assaut des cercles littéraires o;)
***
Et voilà que pour la vente des oeuvres, je dois recommencer ce parcours du combattant, (je n'ai pas le choix, le besoin m'y oblige...) avec tous les aspects que cela représente... Je n'aime pas ça non plus... (Des fois, on se demande même ce qu'il faudra faire sur le plan fiscal, social, etc.)
(Au fait, je suppose que Coum revient lire la suite des commentaires, pourquoi ne pas créer un nouveau blog, plus sur l'actualité littéraire des bouquins, comme on fait un blog d'artiste -ou un site d'artiste ? Le blog présente l'avantage de l'interactivité, sur le site, et si un tel blog s'annonce comme devant faire de la promotion, eh bien, personne n'a à y trouver à redire...)
Moi, je trouve ça normal, si on a publié un bouquin, qu'on soit heureux et qu'on en parle dans son blog: c'est ce qui arrive de plus important à un moment de la vie, et donc, il est tout à fait logique qu'on en parle !!!
(Que ceux qui ne sont pas contents s'en aillent lire ailleurs...)
Gide a fait d'autres bêtises aussi, avec sa traductrice, qui était une amie et qu'il traitait comme quantité négligeable, Dorothy Bussy, résultat, elle a publié son bouquin en anglais (à la Hogarth Press, la maison d'édition fondée par les Woolf) et chez Stock, hé-hé, avec une préface de Roger Martin du Gard, qui n'était pas anti-femmes, lui...
Résultat, le best-seller, c'est Stock qui l'a vendu et Gallimard en a été pour ses frais !!!
na !
Écrit par : Pivoine | 06/06/2008
Je me rends compte que je n'ai peut-être pas été très claire...
J'ai dû faire la promo des livres que mon employeur éditait (et auquel je collaborais comme auteure), parce que c'était mon job de "responsable d'édition" (lol, un bien beau titre...) d'où le contact avec un diffuseur et les libraires... Tout de même, ça m'amusait aussi comme boulot, même si c'était tuant, j'aimais bien parfois jouer le rôle de la parfaite vendeuse, surtout que ce n'est pas du tout mon truc... (C'est beaucoup plus facile de vendre les autres que soi-même...)
Et comme je commençais à fréquenter les cercles littéraires, j'ai fait d'une pierre deux coups... Ce que je faisais comme travail pour B. Laïque m'avançait pour faire connaître, c'est-à-dire "placer" la poésie que j'écrivais.
Et j'arrivais à peu près à tout faire, écrire, promouvoir... Sauf fin 99, c'est devenu très difficile... Puis impossible...
Mais là, c'était uniquement personnel.
Ceci dit, j'ai fait énormément de bénévolat, je dirais même que j'ai investi là-dedans. Quand on publiait un poème dans une revue, il fallait payer la revue (du moins, au Grenier Jane Tony)...
(à suivre)
Écrit par : Pivoine | 06/06/2008
Payer la revue, c'est fou, cela. Cela revient à faire de l'auo-édition collective.
Mais je crois que tu as raison Pivoine, il faut être un peu connu dans le milieu d'abord et ensuite se tenir au courant de ce qui sort.
Écrit par : Feuilly | 06/06/2008
Oui, et ce n'était pas donné si mes souvenirs sont bons...
Et encore, je dis que mon travail à B. Laïque m'avançait, mais c'était très connoté, philosophiquement parlant (et qu'est-ce que je m'en fichais moi, de la couleur philosophique de mon assoc... C'était du lavage de cerveau, comme partout ailleurs) - En tout cas, ce n'était pas trop la bonne option socio-philosophique...
Mais après tout, y en avait-il une ?
Écrit par : Pivoine | 07/06/2008
Cela vaut bien l'intégrisme religieux ou l'extrême-droite, non?
Mais c'est vrai que j'ai connu des personnes de tradition laïque (et franc-maçonne), c'était assez réducteur aussi. Très carrtésiens, très scientifiques, peu chaleureux finalement. Et assez intransigeants dans leur démarche, perdant finalement le sens du sacré, si nécessaire en art.
Écrit par : Feuilly | 07/06/2008
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