20/02/2008
Une télévision publique de qualité.
Nouvelle idée du président Sarkozy. Il a déclaré vouloir que les chaînes de télévision publiques en France diffusent des programmes de qualité sans "tyrannie" de l'audience, et non plus "du pain et des jeux", pour justifier son projet contesté d'y supprimer la publicité. »
Ma foi, on ne peut qu’applaudir des deux mains. Si j’étais président, je n’aurais pas fait autre chose. Ceci dit, venant de lui, je me méfie.
Il a pourtant assuré vouloir compenser (mais comment , les caisses sont vides ?) la perte de revenus liée à la suppression de la publicité.
Il a même ajouté qu’aucune chaîne publique ne serait privatisée.
On croit rêver. Cela cache quelque chose, c’est sûr. Nicolas qui finance la culture, qui veut des programmes de qualité, qui se désintéresse de l’audimat, c’est pour le moins étrange. Il est vrai que son propre audimat (sa cote de popularité) est en chute libre, mais bon…
Revenir à une chaîne publique de qualité, qui tirerait les auditeurs vers le haut, plutôt que de les rassasier de leur propre image dans des séquences de télé réalité qui tournent en boucle, c’est magnifique.
Mais je n’y crois pas. Cela cache quelque chose, je l’ai déjà dit. Mais quoi ? Ou alors l’idée ne vient pas de lui.
Je feuillette un peu la presse et je découvre ceci :
« Christine Ockrent, 63 ans, journaliste belge et compagne du ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner, deviendrait la directrice générale du holding France Monde qui chapeautera France 24, TV5 Monde et RFI, à en croire les révélations faites ce mardi par « le Figaro ».
Nous y voilà. Il fallait une place pour Mme Ockrent.
Elle qui avait cessé d'animer une émission politique de France 3 lorsque Bernard Kouchner était devenu ministre des Affaires étrangères tant elle était intègre et impartiale, se retrouvait sans emploi.
En effet, elle ne présente plus qu’une fois par semaine un billet de six minutes pour France 24 avec un salaire annuel de 120.000 euros. Une aumône, quoi.
En la nommant directrice générale, elle ne va certainement pas influencer les programmes et faire l’éloge de Nicolas ou de sa politique (ou encore de l’Otan car c’est une atlantiste convaincue, liée à des cercles d’influence dans ce domaine). En tout cas, c'est ce que croiront les téléspectateurs qui ne la verront plus sur les écrans. N’est-ce pas ce qui compte, après tout ?
Et puis on ne pourra plus se plaindre qu'il n'y a que TF1 qui fait de la publicité pour Nicolaou.
09:58 Publié dans Actualité et société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Sarkozy, télévision publique, Ockrent
Les commentaires sont fermés.