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11/09/2007

Une femme indépendante.

Dans la Tribune de Genève d’hier, je tombe sur un article intéressant et surtout sur cette phrase, prononcée par une dame exaspérée : « Je ne vois pas au nom de quoi une femme devrait sacrifier son parcours professionnel à celui de son conjoint, surtout quand celui-ci bénéficie d'un emploi précaire"

La phrase est lancée, péremptoire. Pleine de bon sens aussi. Qui oserait contester à la femme qui s’exprime ainsi le droit qu’elle a d’exercer un métier ? Personne évidemment. Elle ne va pas sacrifier sa carrière pour son mari, surtout si celui-ci n’a qu’un emploi précaire. Elle préfère donc miser sur le long terme et ne pas renoncer à un travail stable.

Et pourquoi ce mari macho lui a-t-il demandé d’interrompre ses activités professionnelles ? Qui est-il pour avoir de telles exigences ? Après tout il n’a qu’un emploi précaire. Et qu’était-il avant cela ? Chômeur ? Clochard ?

Non, vous n’y êtes pas. En fait le mari n’a rien demandé du tout à son épouse. C’est la « société » qui en fait conseillerait à l’épouse de démissionner et pour être plus précis, les syndicats.
Alors là, on ne comprend plus du tout. Les syndicats qui se sont toujours battus pour le travail des femmes et contre les emplois précaires, les voilà qui demandent à une femme de renoncer à un poste sûr et bien payé. Convenez qu’ils adoptent une étrange position.

Pour y voir plus clair, examinons la situation calmement et reprenons au début. Que fait exactement le mari ? Quel est cet emploi précaire dont on nous parle ? Et bien le mari est ministre. C’est un des transfuges qui est allé rejoindre l’équipe de Sarkozy. Son nom ? Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères. Son épouse ? Christine Ockrent, qui va lancer sur FR3 une nouvelle émission politique. Et les syndicats ? Et bien ils ont peur qu’elle ne soit pas objective et qu’elle interprète à sa manière les événements politiques qu’elle va présenter. Allons, quelle idée ! Christine est une femme libérée, elle ne va pas se soucier des activités de son mari. Et puis ils ne vont tout de même pas parler boulot le soir sur l’oreiller. Venir dire qu’elle serait partiale ! Il est vrai qu’elle est proche des cercles qui gravitent autour de l’OTAN et membre des amitiés franco-américaines, mais bon, tout cela c’est sa vie privée après tout, non ? Elle pas objective ? Voyons ! C’est comme ceux qui ont reproché à Kouchner, qui investiguait autrefois sur les rapports entre le groupe Total et la junte birmane, d’avoir rendu un rapport biaisé. Tout cela parce qu’il était payé par Total. Ridicule. Il y a vraiment des gens médisants. Il leur a bien répondu d’ailleurs, en expliquant qu’il n’allait pas compromettre sa réputation pour un rapport qui ne lui a presque rien rapporté alors que pour la moindre conférence qu’il donne il se fait payer 4.000 euros la soirée. Enfin, cela, c’était avant qu’il n’accepte l’emploi précaire chez Sarkozy.

Par contre, pour revenir à Ockrent, elle pourrait expliquer tout de même à son cher époux que ce n’est plus JP Raffarin qui est Premier Ministre en France, comme il l’a dit l’autre jour. Ne pas connaître le nom de son patron, c’est quand même étrange. Mais il ne faut pas lui en vouloir, il vient d’arriver et après tout, comme on l’a dit, il n’a qu’un emploi temporaire.

http://www.tdg.ch/pages/home/tribune_de_geneve/info_expre...

Ps. : vous remarquerez que la date de l’article est erronée, puisque celui-ci est daté du 01.01.1970. Et on dira encore que la Suisse est le pays des horloges…

Commentaires

Il y aurait beaucoup à dire sur l'expression : *bénéficier* d'un emploi précaire. Beaucoup apprécieront.

Écrit par : Jacques Layani | 11/09/2007

Allez savoir s'ils ne se font pas des confidences sur l'oreiller o:)

C'est comme notre Laurette (ex-vice-première-ministre socialiste, a tenté de se recaser à Schaerbeek et a fait chou blanc - si on veut, pour une rouge...) et son avocat constitutionnaliste de mari (le baron rouge, -c'est ainsi que le surnomment les étudiants de droit de l'ULB, où il donne cours - alias Marc Uyttendaele)...

Peut-on assurer que la séparation des pouvoirs (le judiciaire, l'exécutif) n'aille pas se nicher jusque dans leur lit ?

Il est vrai qu'il fait partie du Barreau et non du Judiciaire, mais enfin, en coupant un peu les cheveux en 4... Ou en 16, ou en plus encore...

Écrit par : Pivoine | 12/09/2007

Que la non séparation plutôt, bref, je me comprends. Je veux dire par là, est-ce qu'elle ne s'arrête pas justement là où commence la vie de l'oreiller.

Quoiqu'il y ait d'autres choses à faire sur l'oreiller.

Pauvre Kouchner ! Et pauvre Christine Ockrent.

J'y croyais presque, à votre histoire, je versais déjà quelques larmes...

Écrit par : Pivoine | 12/09/2007

Eh bien, je ne sais pas comment c'est en France, mais ici, en Belgique, les hommes politiques ont des secrétaires qui rédigent leurs discours pour eux.

(J'ai un ancien cops de classe dont c'est devenu le métier, il va aussi se retrouver au chômage, il avait choisi le camp socialiste) - et chez nous, on n'appelle pas les socialistes dans les gouvernements de centre très à droite, non.

On les oblige d'abord à rendre compte des fonds qu'ils ont détournés ou encaissés - sans le savoir, bien entendu. Ils n'étaient pas du tout au courant... Ils ne sont jamais au courant !

Pauvres hommes politiques !

Heureusement, chez vous, ils ont Sarko et chez nous, ils ont Charleroi !

Écrit par : Pivoine | 12/09/2007

En pologne, c'est mieux que tout ça...Les pouvoirs sont tellement séparés qu'on peut être frères jumeaux mais pas mari et femme...Ca résout les problèmes d'oreiller.
Pour Feuilly, le livre c'était "Brassens, poète érudit" paru, deux éditions, chez Arthemus. Epuisé.
Comme moi, d'ailleurs.

Écrit par : Redonnet | 12/09/2007

Chez vous, chez nous... Mais chez vous c'est aussi chez nous et réciproquement.

J'en veux à Kouchner car j'ai cru en ce personnage à ses débuts. Mlaheureusement, derrière la couverture humanitaire on retrouve l'argent et l'Otan. Ockrent, c'est pareil. Elle est brillante, mais... (au fait, n'est-elle pas d'origine belge?)

Amusant, vos trois commentaires qui se suivent chère Pivoine. Toujours aussi prolifique.

Redonnet: merci pour les références. On ne sait jamais, au hasard, chez un bouquiniste... C'est effectivement le genre de choses qu'on ne risque pas de glisser dans les 740 romans de la rentrée (pour les non-initiés, voir le site de Redonnet, il en vaut la peine).

Écrit par : Feuilly | 12/09/2007

"On ne sait jamais, au hasard, chez un bouquiniste" :

Feuilly, qu'il s'agisse ce ce livre ou d'un autre, la notion de livre épuisé et introuvable n'existe plus depuis internet. On trouve absolument tout en n'importe quel point du monde, maintenant.

Écrit par : Jacques Layani | 12/09/2007

Jacques layani se trompe...
On peut trouver une quatrième de couverture, oui, mais un livre....Internet, c'est bien...La preuve...C'est pas non plus la panacée
Cordialement

Écrit par : redonnet | 13/09/2007

URL

Écrit par : Redonnet | 13/09/2007

Je répète que tout livre peut être acheté sur les sites de vente en ligne. Il en existe des tas, et des occasions dans le monde entier, pas plus cher que ça d'ailleurs. Cherchez bien. J'ai trouvé des tas d'épuisés sur internet.

Écrit par : Jacques Layani | 13/09/2007

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