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04/04/2008

Petits calculs sur la vie chère

Pour une fois, laissons la littérature de côté et sortons nos calculettes.
En 2000, le dollar valait 1,2 euros et le baril de pétrole était à 60 dollars, autrement dit à 72 euros. Aujourd’hui, un dollar vaut 0,65 euro et le baril de pétrole a grimpé à 110 dollars. Faites comme vous voulez, mais cela nous fait 71,50 euros.

On se demanderait donc bien pourquoi l’essence est devenue si chère à la pompe. Elle a pourtant augmenté d’environ 0,40 centimes par litre en huit ans

On n’ose imaginer ce qui se passerait si demain le dollar dépassait de nouveau l’euro…

La chaîne très libérale Euronews tentait hier de nous faire croire que le coupable est le vénézuélien Hugo Chavez, qui ne ferait rien pour faire baisser les prix mais qui se féliciterait au contraire que le prix élevé du baril profite à son pays. Moi, je me dis que ce n’est pas Chavez tout seul qui produit le pétrole dans le monde et puis si cette ressource naturelle profite au pays qui l’exploite et à ses habitants, tant mieux. Je ne vois pas en quoi le fait d’enrichir les actionnaires d’Esso, de Schell ou de Total serait meilleur. Tiens, au fait, qui exploite les gisements d’Irak ? Le peuple libre irakien ?

Vous me direz qu’il suffit de ne pas prendre sa voiture et c’est ce que je fais souvent. Mais bon, les produits alimentaires, qui sont transportés par camion, augmentent eux aussi en fonction du prix du gazole, donc tout le monde est concerné.

Remarquez que les carburants ont bon dos, car de toute façon le prix des denrées alimentaires a augmenté vertigineusement. On nous avait annoncé la couleur :

1) Les produits laitiers augmentent parce que la Chine consomme plus de lait. Ah bon ? Espérons que cela va faire baisser le prix du riz.
2) les farines seront plus chères car on va consacrer une partie de notre blé à produire du carburant, ceci afin d’alléger notre facture énergétique et notre dépendance à l’égard des pays producteurs. Ce n’est pas pour cela que l’essence sera moins chère à la pompe, au contraire. Et ce n’est pas pour cela que les Américains vont se retire d’Irak. Au contraire. Donc, il faut juste retenir que non seulement l’essence ne diminuera pas mais que le pain, les pâtes et les biscuits vont faire un bond en avant. Le savoir rend la chose plus aisée et aide à accepter l’inévitable.

Ce qu’on ne comprend pas, par contre, c’est que nos agriculteurs et producteurs locaux se plaignent qu’on leur achète leurs produits moins cher que l’année dernière. Il y en a donc un qui gagne moins (le producteur), un qui paie plus (le consommateur) et entre les deux, que se passe-t-il, à votre avis ? Mieux vaut ne pas le savoir si vous voulez garder le moral.