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13/08/2019

Le songe d'une nuit d'été

Dans des draps blancs aux ondulations vagues,

Elle dormait,

En partance vers des mondes oniriques et fabuleux.

Sous les plafonds constellés d’étoiles, le grand voyage nocturne commença,

Tandis que par les fenêtres, un troublant rayon de lune dévoilait toute sa nudité.

Partie pour des contrées ultramarines, elle rêvait à de merveilleux départs,

A des pays lointains, à des îles enchantées, ou à des mers où paraît-il prospérait le corail pourpre.

Les murs de la chambre étaient couverts de tapisseries anciennes

Et s’ouvraient sur des paysages magiques.

Sur des plages infinies, des sirènes à la peau brune et aux longs cheveux noirs

Montaient des chevaux aux yeux bleus et au regard tendre.

Dans le grand silence nocturne, leur chant ravissait la dormeuse.

Captivée par cette mélodie étrange, elle rêvait aux marins d’outre-mer,

A leur barbe drue et puissante, à leur peau salée, et à leurs baisers de feu.

Désir étrange que celui-là, dans un lit voguant au milieu de la nuit noire.

Les draps ondulent comme des vagues, le bateau tangue et le vertige monte.

Avant de sombrer définitivement dans les profondeurs de l’océan et de couler à pic,

Elle effleure son éternelle blessure et doucement gémit.

Puis elle reste là, étendue sur le sable blond, dans la clarté étrange d’une lune de juillet.

Elle dort, éternellement nue, enveloppée de ses draps blancs.

 

litterature

13:23 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : litterature

03/08/2019

Océane

Il y avait des plages infinies et une mer vaste et bleue.

Il y avait des horizons lointains et des navires en partance pour de mystérieuses destinées.

Il y avait des falaises abruptes et des phares qui éclairaient toute la nuit.

Il y avait l’odeur des marées et des coquillages par milliers sur le sable des marées basses.

Il y avait les châteaux de sable de l’enfance et toutes nos illusions perdues.

Il y avait des jeunes filles aux cheveux noirs dont les yeux reflétaient tous les mystères de l’Asie.

Il y avait, dans le port, un bateau échoué, et sur le quai des cordages détrempés.

Il y avait un café où s’assemblaient tous les marins du monde.

Il y avait la lande infinie et les bruyères mauves de la mort.

Il y avait des goélands intrépides qui plongeaient dans les flots noirs.

Il y avait le soleil qui se levait sur le premier matin du monde

Et l’écume blanche qui n’en finissait plus de déchirer les rochers de granite rose.

 

Ô enfance disparue avec la dernière marée.

 

litterature

23:53 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : litterature