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11/09/2014

Heureux ceux qui partent

Heureux ceux qui partent.

Heureux les marins qui partent en mer.

Sur le quai, je regarde les grands navires affrétés pour nulle part, leurs voiles blanches immaculées et leur proue audacieuse où se dresse la sirène nue qui depuis toujours hante mes rêves.

Heureux ceux qui partent sans savoir s’ils reviendront jamais.

Là-bas il est des îles étranges aux montagnes colorées et des continents gigantesques aux fleuves impétueux.

Les forêts y sentent la cannelle, le poivre et les bougainvillées. On dit qu’elles sont peuplées d’animaux étranges dont les yeux bleus parfois versent des larmes.  Les Indiens écoutent leurs pleurs, la nuit, quand la lune est pleine et que les vents alizés agitent le pagne des femmes.

Là-bas, il est des plages immenses où le sable est d’or fin. La mer vient s’y briser inlassablement et quand on regarde l’écume des vagues on sait que le temps n’a jamais existé.

Dans les cases aux toits de paille, des soupirs disent que l’amour est là, tout simple, et qu’un corps nu s’abandonne aux caresses.

Le vent est tiède et doux. Dans le  ciel brille la Croix du Sud. 

Heureux les marins qui partent en mer, même s’ils ne doivent jamais revenir.

 

 

Littérature

00:05 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : littérature