01/08/2014
Souvenir
Quand je t’ai rencontrée
Je marchais dans la nuit.
Je t’ai habillée de mes rêves
Et t’ai conduite au bord de la mer.
Sous la lune, les vagues nous parlaient d’infini
Et c’était là le discours que nous voulions entendre.
Je dis « c’était » car depuis les marées ont effacé les traces de tes pas
Et le vent a emporté tes paroles.
Désormais, je marche seul sur la plage, indécis.
J’écoute la plainte monotone des vagues
Ou bien je regarde les grands oiseaux blancs
Qui tournent lentement en lançant leurs cris de désespoir.
Je marche sans fin et mes pieds s’enfoncent dans le sable.
Quand vient la nuit et qu’apparaît la lune,
Je me souviens soudain du goût salé de tes lèvres.
Il me semble aussi percevoir la musique de tes mots,
Mais ce ne sont que les sanglots de la mer
Qui résonnent dans l’infini de la plage désertée.
13:43 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
Il est des lieux à la beauté naturelle rehaussée par une présence. Et quand la présence disparaît, ces lieux continuent de nous hanter et on ne peut pas nier leur beauté naturelle sans un petit pincement...vous l'exprimez avec beaucoup d'élégance !
Écrit par : saravati | 07/08/2014
@ Saravati : oui, en y réfléchissant, c'est un peu le thème du "Lac" de Lamartine.
Écrit par : Feuilly | 07/08/2014
Les commentaires sont fermés.