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22/02/2008

Pouchkine

Pouchkine, "récits."

Livre trouvé d’occasion dans la collection aujourd’hui disparue du livre de poche classique (relié et couverture rouge). Enfin, le livre de poche classique existe toujours, mais pas avec cette couverture rouge en gros carton épais. Au moins voilà des ouvrages qui durent et qui ne risquent pas de se couper en deux quand je les ouvrirai dans quinze ans, comme c’est habituellement le cas avec mes « Marabout Université » et les autres poches. Celui que je tiens en main date de 1964 et il a fait ses preuves. De plus, comme il a été acheté un euro chez un bouquiniste, je me dis que la lecture reste tout de même accessible pour celui qui le veut vraiment. Pendant longtemps j’ai d’ailleurs systématiquement acheté en occasion. Cela permettait d’avoir des livres de meilleures qualité à des prix souvent dérisoires. L’inconvénient, évidemment, c’est que vous êtes tributaire de ce qu’il y a en rayon (ou dans les boîtes). Il ne faut pas espérer trouver un livre précis, mais avec un peu de temps on finit toujours par tomber dessus.

Ce livre de Pouchkine contient les récits suivants :

- La fille du capitaine.
- Le maure de Pierre le grand
- Le convive de pierre.
- La roussalka

« La fille du capitaine » repose sur des événements historiques. On peut donc le qualifier de roman historique. En réalité, Pouchkine, était proche du Tsar , lequel avait par ailleurs des vues sur sa femme. Il faut dire que lui-même avait des vues sur l’impératrice, alors…
Je disais donc que le Tsar avait demandé à l’écrivain de publier un livre sur la reconquête du Sud de la Russie, après l’insurrection des cosaques de Pougatchev, celui-ci s’étant proclamé illégalement empereur.
Pouchkine finit par être tellement fasciné par le personnage de Pougatchev, que celui-ci devient un des personnages principaux de son livre, qu’il détourna ainsi de son but premier : faire l’apologie des Tsars.
On y trouve des descriptions savoureuses, comme celles de la garnison qui occupe un fort sur le frontière. Il ne se passe rien (comme dans « Le désert des tartares ») et les soldats vivent en famille dans la maison du capitaine, aidant sa femme à tricoter en dévidant la laine.
La suite est plus martiale, avec les exécutions menées avec barbarie par les cosaques.
A partir d’une belle histoire d’amour (le jeune héros s’est amouraché de la fille du capitaine), Pouchkine dresse un tableau assez invraisemblable certes, mais où le personnage de Pougatchev est haut en couleur.

Dans « Le maure de Pierre le grand », Pouchkine avait le projet de retracer la vie d’un de ses ancêtres (un esclave noir arraché aux Turcs et auquel l’empereur s’était attaché). Le roman reste inachevé et le lecteur ressent la même impression qu’à la fin de Bouvard et Pécuchet ou de Armance. Le destin a emporté l’auteur en pleine création et la page blanche laisse à chaque fois un sentiment amer.

On connaît la fin tragique de Pouchkine, qui mourut en duel pour défendre l'honneur de sa femme.

Commentaires

Encore moins cher que le bouquiniste : la bibliothèque !
Pas plus tard que cet après-midi, j'y ai emprunté pas mal de CD et un livre de Julien Green (au pif ou presque...).
Bizarrement, le contact avec les blogs m'a redonné l'envie de lire !
Sinon, pas mal cet océan de bleu ! :-)

Écrit par : Cigale | 22/02/2008

Ah, quand j'étais adolescent (cela fait pas mal de temps, maintenant), c'était mon loisir favori. J'y ai emprunté pas mal de livres et je me souviens du plaisir qu'il y avait à fouiner dans les rayons et de savoir que potentiellement du moins on pouvait tout emporter. En librairie, il faut tout de même bien se limiter. Par contre, je regrette aujourd'hui de ne pas posséder ceux que j'ai lus à l'époque.

Écrit par : Feuilly | 22/02/2008

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