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14/01/2015

"Je suis Charlie" ou le prêt-à-penser de la concscience

Après les attentats de Paris, la situation est devenue horriblement complexe. Voici quelques réflexions un peu décousues, en réponse aux commentaires de l’article précédent.

 

Il y a tous ces jeunes immigrés, laissés pour compte. On préfère investir dans les prisons que dans l’école et la culture. L’Europe libérale nous ordonne d’aller dans ce sens.

 

Il y a  le fait que ces jeunes sans avenir (il n’y a déjà pas d’emploi pour nos jeunes à nous qui ont été à l’école) sont tentés par un retour vers les valeurs de leurs ancêtres (l’islam). En réalité ce sont souvent de petits voyous qui tentent par-là de se glorifier à leurs propres yeux, de donner un sens à leur vie (il est plus glorieux de combattre pour l’EI que de voler le sac d’une vieille dame dans le métro)

 

Il y a le fait que certains pays arabes pourtant nos amis (Arabie et Qatar) financent tous ces mouvements. Les USA se sont servis d’eux, mais ils se servent de nous aussi pour arriver à leurs fins.

 

Il y a notre peine profonde et réelle devant ces assassinats gratuits (mais pas si gratuits que cela puisqu’on touche à la presse satirique, symbole même de notre démocratie)

 

Il y a ces policiers abattus froidement, policiers que la population appelle au secours pour la protéger.

 

Il y a des victimes françaises, juives et arabes (le gardien et le traducteur de Charlie)

 

Il y a le pouvoir et l’opposition qui récupèrent l’événement.

 

Il y a la peur partout, car on n’est plus en sécurité nulle part. Mon train ou mon métro peuvent sauter demain.

 

Il y a Israël qui en profite pour demander aux Juifs de France d’aller s’établir en Israël.

 

Il y a la société libérale qui se frotte les mains, car on va pouvoir aller bombarder le Moyen-Orient avec l’accord de la population : on vendra des armes (aux deux camps), on récupérera le pétrole et on reconstruira.

 

Il y a l’islam qui se radicalise et qui nous voit comme un ennemi.

 

Il y a ces « printemps arabes » commandités par Washington qui voulait mettre les Frères musulmans au pouvoir partout. Pourquoi ?

 

Il y a cette indignation mondiale (« je suis Charlie ») qui est bien orchestrée. Nous avons-nous aussi nos martyrs innocents et on nous prépare pour une nouvelle croisade. Défendre la démocratie et nos valeurs, certes, mais avant tout défendre les intérêts économiques de quelques nantis.

 

En face, l’EI est réellement dangereux (mais n’oublions pas qu’à l’origine et peut-être encore aujourd’hui c’est une fabrication des Etats-Unis pour renverser le régime syrien, après avoir renversé le régime libyen. Les USA ont-ils été dépassés par leur création ou continuent-ils à s’en servir tout en les bombardant ? La Turquie en tout cas s’en sert pour massacrer les Kurdes ce qui ne l’a pas empêchée d’être représentée à la manifestation de Paris.)

 

Bref, ces jeunes immigrés, nous les avons armés deux fois : ici en les laissant pour compte et là-bas en armant les djihadistes (et en les encourageant même à partir combattre, avant de nous rendre compte qu’ils allaient revenir).

 

La moitié de la délégation de chefs d’Etat présente à Paris n’y avait pas sa place et ils sont tous hypocrites.

 

En résumé : on a un Occident capitaliste qui ne pense qu’au profit (et qui ne se soucie ni des jeunes ni des chômeurs, ni des pauvres) et qui a une politique colonialiste. En face on a un monde arabe en proie à une crise (le fossé est grand entre quelques riches dirigeants plein de pétrodollars et l’ensemble de la population) qui croit trouver des valeurs en retournant en arrière (une lecture du Coran littérale) en réaction à une culture occidentale et mondialiste qu’on veut lui imposer.

Et il y a enfin l’Occident qui s’est acharné à détruire tous les Etats arabes stables et laïcs (Libye, Irak, Syrie) sans doute influencé par Israël qui voyait en eux une menace militaire, mais surtout et toujours pour faire du profit (car la richesse du sous-sol de ces pays retournait dans la caisse de l’Etat et pas dans celle d’une firme privée occidentale). En s’appuyant sur des intégristes musulmans pour arriver à ses fins, l’Occident a un peu ouvert la boîte de Pandore. Aujourd’hui des citoyens et des journalistes innocents le paie de leur vie.

Et tous les dirigeants qui sont à la base de cette politique de déstabilisation défilaient pourtant à Paris avec le slogan « Je suis Charlie ».

 

Comprenne qui pourra.

 

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